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Lexique eau potable

Filtration : technique permettant de séparer les particules présentes dans un liquide en les retenant sur un corps poreux (perméable).

Degrés de dureté : La dureté de l’eau est déterminée par sa teneur en calcium et en magnésium. On exprime généralement la dureté de trois manières:

  • Degrés allemands (1° D) correspond à 10 mg d’oxyde de Calcium (CaO). Cela équivaut à 7,14 mg de calcium par litre d’eau ou 1,78 degré français.
  • Degrés français (1° F) correspond à 10 mg de carbonate de Calcium (CaCO3) Cela équivaut à 4,0 mg de calcium ou 2,4 mg de magnésium par litre d’eau ou encore 0,56 degré allemand.
  • mmol (ou milli-équivalent chimique): 1 mmol/l équivaut à 40 mg de calcium par litre d’eau (10 degrés français ou 5,6 degrés allemands).

Micro-organismes : ensemble d’organismes vivants indécelables à l’oeil nu.

Milligramme (mg) : le millième d’un gramme (g) ou 0,001 g

Microgramme (µg) : le millième d’un milligramme (mg) ou 0,000001 g

Développement durable : (dérivé de l'anglais sustainable growth ) forme de développement économique dans laquelle l'utilisation des ressources naturelles se fait dans le respect de leurs capacités de renouvellement à long terme. Un développement durable ne peut être réalisé qu'en appliquant la solidarité entre les groupes humains présents et les générations futures. Les modèles de développement suivis jusqu'à présent ont été très peu "durables".

pH : valeur indiquant le degré d’acidité d’une solution. Il peut varier entre 1 et 14. Dans une eau neutre, le pH est égal à 7. Si la valeur de pH d’une solution est comprise entre 7 et 14 on a une solution basique. Lorsque le pH est situé entre 1 et 7, la solution est acide. La valeur de la norme pour le pH de l’eau potable est comprise entre 6,5 et 9,2.

Sels : résultat d’une réaction entre un acide et une base. En chimie on connaît un grand nombre de sels. On les classe suivant leur solubilité. Parmi les sels solubles, le sel de cuisine est bien connu. Dans les appareils de préparation d’eau chaude, le calcaire (carbonate de calcium) se dépose. Il s’agit d’un sel non soluble.

Entartrage : l’eau contenant des sels de calcium et de magnésium peut dans certaines conditions provoquer la formation de tartre sur les parois de tuyautenes, les rèsistances et éléments chauffants des boilers. L’entartrage est accéléré en cas d’oxygénation de l’eau et d’élévation de sa température. Les facteurs à prendre en compte sont la dureté de l’eau, la présence d’acide carbonique et de bicarbonate, ainsi que l’alcalinité de l’eau.

Cristallisation : phénomène par lequel un corps passe de l’état de solution à l’état de cristal. Certaines substances solubles subsistent sous forme de cristaux lorsque le liquide s’évapore. C’est par exemple le cas du sucre et du sel dissous dans l’eau.

Calcaire : (symbole chimique: CaCO3) carbonate de calcium, qui se forme dans l'eau et sur les appareils ménagers par l'oxydation du bicarbonate de calcium, dissous dans l'eau. Il est souvent assimilé au tartre, qui contient également des sels de magnésium. Le calcaire est une roche très présente dans notre environnement, notamment la pierre bleue et le marbre.

Calcium : (symbole chimique: Ca) métal présent en abondance dans la nature. Dans les roches calcaires, on le trouve sous forme de carbonate de calcium. Le calcium est le principal constituant qui détermine la dureté de l'eau.

Les besoins de l'organisme humain varient entre 700 et 900 mg par jour. La concentration maximale admissible dans l'eau potable est de 270 mg/l.

Fer : (symbole chimique: Fe) métal très répandu dans le sous-sol. L’alimentation apporte entre 15 et 25 mg de fer par jour. La concentration maximale admissible de fer dans l’eau potable est de 0,200 mg/l.

Corrosion : interaction entre un matériau (principalement un métal) et son environnement (p.ex. l’eau), dans lequel le matériau, généralement par oxydation, est transformé complètement ou partiellement en substances de moindre valence, ce qui fait que leurs propriétés originelles sont dégradées (p.ex. perte de résistance mécanique).

La forme de corrosion la plus connue est la rouille.

Oxydation : processus chimique par lequel l’oxygène (O2) réagit avec d’autres substances. La combustion du charbon est une oxydation : elle consomme de l’oxygène comme réactif et donne lieu à la formation de produits de réaction tels que le gaz carbonique. Dans une eau riche en oxygène, celui-ci se comporte aussi comme substance oxydante. Des exemples de ce phènomène sont la rouille du fer, l’oxydation du cuivre, etc.

Rouille : produit de la corrosion du fer en présence d’oxygène en milieu humide.

Phosphates : (formule chimique: PO4- - -) sels dérivés de l’acide phosphorique (H3PO4). Le phosphore (sous forme de phosphate) est indispensable aux plantes et aux animaux. Pour l’eau de surface, le phosphate a une toute autre signification, car une forte concentration en phosphate favorise une prolifération d’algues. Les sels de phosphates sont utilisés comme inhibiteur de corrosion lors du traitement de l’eau.

Polyphosphates : sels constitués de diverses molécules de phosphates, qui sont à leur tour des sels dérivés de l’acide phosphorique. Par leur structure ils peuvent former des complexes solubles avec le calcium ou le magnésium. La concentration maximale admissible pour l’eau potable est de 5 mg/l (exprimé sous forme de P2O5

Silicates : (formule chimique: SiO4- -) sels du silicium, l’élément chimique le plus présent dans la croûte terrestre. Les matériaux contenant du silicium les plus connus sont le sable, le quartz et l’argile.

Chlore : (symbole chimique Cl) élément chimique, présent dans la nature sous forme de sel. Sous forme libre, c’est un gaz très irritant de couleur jaune-verte, ce qui lui a donné son nom: chloros signifie vert en grec. Même à faible concentration il est fortement bactéricide. La concentration maximale admissible dans l’eau potable est de 0,25 mg/l.

Fluor: (symbole chimique: F) élément toujours présent dans la nature sous forme liée (dans les minéraux ou les molécules organiques). On en trouve dans presque tous les aliments. On en absorbe entre 0,5 et 2 mg par jour via l’alimentation. Un excès de fluor peut conduire à la fluorose. La concentration maximale admissible dans l’eau potable est de 1500 µg/l.

Plomb: (Symbole chimique: Pb) métal qui a été largement utilisé dans l’industrie. Jusqu’après la seconde guerre mondiale, ce métal a été utilisé pour les raccordements particuliers et les installations intérieures pour l’eau potable.

La concentration maximale admissible pour l’eau potable est de 0,05 mg/l. Une nouvelle directive européenne prévoit de ramener cette concentration à 0,01 mg/l en moyenne hebdomadaire.

Saturnisme : intoxication par le plomb, provoquant une maladie chronique. Le mot se rapporte à la planète    Saturne, car celle-ci a un aspect “plombé”.

Asbeste : roche qui se présente sous forme de fibres dures et incombustibles, que l'on trouve principalement sur le continent américain. Les fibres d'asbeste ont été utilisées dans de nombreux matériaux en raison de leurs propriétés mécaniques remarquables et de leur incombustibilité, par exemple pour fabriquer des vêtements anti-feu et, combinées au ciment, pour en faire des parois, des plaques et des tuyaux. On n'en produit plus à cause des risques pour la santé en cas d'inhalation.

Magnésium: (Symbole chimique: Mg) un des métaux les plus répandus dans la nature. Le magnésium est un des constituants de la dureté de l’eau. L’organisme humain a un besoin d’environ 420 mg par jour. La concentration maximale admissible pour l’eau potable est de 50 mg/l.

Manganèse : (Symbole chimique: Mn) métal largement présent dans la nature. Certaines eaux souterraines en contiennent jusqu’à 1 mg/l. Dans la plupart des cas, le manganèse est présent simultanément avec le fer. Par oxydation, il se dépose et peut former une couche noire dans les conduites. La concentration maximale admissible pour l’eau potable est de 0,05 mg/l.

Sodium: (symbole chimique: Na) sous la forme de chlorure de sodium (NaCl) ou “sel de cuisine”, il joue un rôle important dans l’alimentation et dans l’industrie. Le sodium est un constituant important de l’eau. Sa concentration peut y varier entre quelques mg et 500 mg par litre, ou même plus. Un adulte en a besoin d’environ 2000 mg par jour.

Notre alimentation nous apporte déjà entre 3000 et 5000 mg par jour. Il n’est donc pas utile d’encore saler nos aliments. La législation actuelle fixe une limite de concentration de sodium dans l’eau de 150 mg/l au point de fourniture. Au point de consommation, il faut tenir compte d’une valeur de 200 mg/l comme paramètre indicateur.

Hypochlorite de sodium : (formule chimique: NaClO) appelé communément “Eau de Javel”. C’est un produit industriel du chlore qui est utilisé pour la désinfection de l’eau potable.

Nitrate : (formule chimique: NO3-) composé chimique, sous forme de sel dérivé de l’acide nitrique (HNO3). Les nitrates sont utilisés en agriculture comme engrais et sont très solubles dans l’eau. Ce composé représente donc une menace pour la qualité de l’eau souterraine, surtout dans les captages peu profonds. La concentration maximale admissible pour l’eau potable est de 50 mg/l (exprimée en NO3-).

Nitrite : (formule chimique: NO2-) composé chimique, sous forme de sel dérivé de l’acide nitreux (HNO2). Il peut se trouver dans l’eau suite à l’oxydation bactérienne de l’ammonium. C’est un produit d’oxydation intermédiaire de l’ammonium qui peut être rapidement oxydé en nitrate. Dans l’estomac et les intestins de certains individus, surtout les jeunes bébés, les nitrates peuvent être transformés en nitrites. La concentration maximale admissible pour l’eau potable est de 0,1 mg/l (exprimée en NO2-).

Azote : (Symbole chimique: N dérivé de “Nitrogène”) gaz inodore, incolore et chimiquement peu actif. Il est le principal constituant (4/5) de l'atmosphère et un élément essentiel des tissus vivants, animaux et végétaux (protéines). On utilise largement les composés de l'azote comme engrais en agriculture.

Gaz carbonique : (dioxyde de carbone, formule chimique: CO2) gaz inodore présent dans la nature et produit par la combustion et la respiration des hommes et des animaux (cfr. effet de serre). L’eau souterraine est généralement riche en gaz carbonique. On l’ajoute à l’eau de bouteille pour la rendre pétillante. En excès, ce gaz peut provoquer la corrosion et attaquer certains matériaux en contact avec l’eau potable.

Aluminium: (Symbole chimique: Al) métal qui, après l'oxygène et le silicium, est l'élément le plus répandu sur Terre. L'aluminium n'est absorbé qu'en petite partie par l'organisme. La plus grande partie est rejetée via les selles.

Le corps humain en contient environ 50 à 100 mg. La concentration maximale admissible d'aluminium dans l'eau potable est de 100 µg/l en moyenne annuelle.

Ammonium: (Formule chimique: NH4 +) composé d' hydrogène et d'azote. Dans l'eau de surface et dans l'eau souterraine à faible profondeur, sa présence constitue un indicateur de pollution, tandis que dans l'eau souterraine profonde, c'est le signe que cette eau a séjourné longtemps dans le sol, ce qui en garantit la bonne qualité. Dans les deux cas, l'ammonium doit être éliminé lors du traitement de l'eau. La concentration maximale admissible dans l'eau potable est de 0,5 mg/l.

Bactéries : micro-organismes unicellulaires, qui ont souvent la forme de bâtonnets. En grec, "bakteria" veut d'ailleurs dire "bâton". Certaines bactéries peuvent être à l'origine de maladies infectieuses. Un grand nombre d'autres bactéries sont par contre inoffensives, voire utiles à l'être humain.

Légionella : bactérie qui cause une forme de pneumonie. Le mot est dérivé de l’anglais “Legionaire” (vétéran ou ancien combattant), car la maladie s’est pour la première fois déclenchée massivement lors d’une réunion d’anciens combattants aux Etats-Unis.

Virus : mot dérivé du latin et signifiant poison, contaminant. Le terme couvre de petits organismes qui ne peuvent se développer qu’au sein de cellules vivantes.

Membrane: sorte de peau ou de film mince séparant deux milieux. Des membranes synthétiques peuvent être utilisées pour l’épuration de l’eau. Les différents types de membranes sont caractérisés par la taille de leurs pores. Les techniques de membranes actuelles sont d’une part la microfiltration et l’ultrafiltration (élimination de matières en suspension) et d’autre part la nanofiltration et l’hyperfiltration, appelée également osmose inverse (élimination de sels dissous). L’utilisation de ces dernières nécessite un apport énergétique important.

Osmose inverse: (également appelée hyperfiltration) technique de traitement de l’eau potable par laquelle de l’eau brute (éventuellement de mer) pré-épurée est poussée à haute pression (25 à 45 bar) au travers d’une membrane (semi-perméable). Il en résulte d’une part un flux d’eau (perméat) avec une très faible concentration en sel et d’autre part un flux rejeté à haute teneur en sel, appelé “concentrat” ou encore “saumure”. Elle est utilisée principalement pour le dessalement d’eau de mer ou d’eau saumâtre. Le coût élevé de l’énergie et des membranes constituent un obstacle au développement de cette technologie.

Rayonnement ultra-violet : rayonnement très énergétique, qui assure une désinfection fiable mais sans effet rémanant de l’eau de distribution. Le rayonnement provoque une désintégration des acides nucléiques des cellules des bactéries, qui sont ainsi tuées. Cette technique de désinfection est essentiellement appliquée à de l’eau souterraine bien claire, vu que sa teneur en matières absorbant le rayonnement U.V. (acides humiques) doit être très faible pour assurer son bon fonctionnement.

Ozone : (Formule chimique: O3) gaz fortement oxydant, très odorant et à effet bactéricide. Pour le traitement de l’eau, on le produit toujours directement là où il sera employé car il est instable dans le temps.

Ozonisation : processus oxydant et bactéricide par lequel l’ozone est mis en contact avec l’eau par injection dans un réacteur spécial.

Coup de bélier : phénomène provoqué par un arrêt brutal de l’écoulement de l’eau. Il s’ensuit un choc de pression qui peut causer des dégâts sérieux aux conduites et aux appareils.. En pratique, il est dû à la fermeture trop rapide d’un robinet ou d’une vanne ou suite à la présence d’air dans la canalisation.

Résultat d’entartrage à l’intérieur d’installations : 

Entartrage  (mm)                    Rendement  (perte%)

0,4                                              4

0,8                                              7

1,8                                            11

3,2                                            18

4,8                                            27

6,4                                            28

9,6                                            48

12,7                                          60

16                                             74

19                                             90

 

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